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Lyon-Turin : un lien ferroviaire européen porteur d’avenir

21 Sep 2017

A l’occasion du sommet France-Italie qui va se tenir à Lyon le 27 septembre 2017, la FNAUT rappelle que la liaison ferroviaire Lyon-Turin (tunnel de base transfrontalier et accès depuis Lyon), déjà largement engagée, doit être menée à bien en raison de son intérêt environnemental et économique. 

Un enjeu environnemental essentiel

Les vallées alpines, la Côte d’Azur et les itinéraires d’accès ne doivent pas rester des couloirs à camions où la pollution de l’air et le bruit menacent la santé des habitants et les activités touristiques. Un report massif du fret routier sur le rail, par ailleurs conforme au plan climat du gouvernement, doit être rendu possible. En complément, le rail doit pouvoir attirer une part du trafic voyageurs entre la France et l’Italie du nord, assuré essentiellement par l’avion (3 millions de voyageurs par an) et par la route.

Un enjeu pour l’économie et l’aménagement du territoire européen

Loin d’être le « grand projet inutile » diabolisé par ses opposants, le Lyon-Turin renforcera aussi la cohésion européenne : il facilitera les échanges économiques et culturels entre les pays du sud et de l’est de l’Europe, et induira un rééquilibrage entre le nord de l’Europe et sa façade méditerranéenne.

Un tunnel de base indispensable

La ligne ferroviaire existante est une ligne de montagne d’exploitation très coûteuse. Par suite, le rail ne transporte que 8 % du fret franco-italien (sa part est de 70 % sur l’axe nord-sud suisse). Seul un tunnel de base peut rendre le rail compétitif face à la route, qui dispose d’infrastructures très performantes, et lui permettre de capter une large part du fret routier franco-italien, qui transite moitié par les Alpes du nord, moitié par Vintimille (2 780 000 camions au total en 2016, + 7,8 % par rapport à 2013).

Une fiscalité assurant le succès de la nouvelle ligne 

La réalisation du Lyon-Turin doit s’accompagner de mesures volontaristes incitant les chargeurs à privilégier le rail, à commencer par une redevance spécifique appliquée au trafic routier franco-italien, suivant l’exemple de la Suisse qui a financé seule, sans aide de l’UE, ses nouvelles traversées ferroviaires alpines (3 tunnels de base : Lötschberg, Gothard et Ceneri) dont les trafics ont explosé.

La FNAUT attend du gouvernement qu’il confirme la réalisation du Lyon-Turin, garantisse son financement sur la base d’une politique fiscale cohérente avec les objectifs de l’ouvrage, et optimise les accès au tunnel de base depuis Lyon en privilégiant le trafic de fret.

  

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