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Grèves SNCF : la Fnaut demande un dédommagement systématique et forfaitaire des abonnés

27 Juil 2016

Depuis le début 2016, les services ferroviaires ont été profondément dégradés par les grèves SNCF (jusqu’à 53 jours sur les lignes Lyon-Grenoble/Chambéry), qui se sont ajoutées aux perturbations récurrentes « habituelles ».

Les usagers du train ont alors connu une vraie galère : salariés ayant des horaires à respecter, étudiants devant passer des examens, auxiliaires de vie ayant en charge des malades ou des personnes âgées, parents devant récupérer des enfants après leur travail…

Ces usagers, pour qui le transport public est vital et qui sont tout sauf des nantis, ont vu leurs vies professionnelle et familiale chamboulées par un accroissement notable des temps de transport, le stress lié à la saturation des véhicules et les horaires devenus aléatoires.

Des dédommagements disparates et insuffisants

Le dédommagement accordé par les directions régionales de la SNCF, à titre commercial ou à la demande des élus ou des associations d’usagers, est disparate par ses modalités et ses montants :

– une réduction de 35 % de l’abonnement de septembre est offerte en Occitanie ; 30 % en Aquitaine et en Lorraine ; 25 % en Bourgogne ; 20 % dans les Hauts-de-France, en Alsace et en Champagne-Ardenne ; 0 % en Pays de la Loire, en Normandie et, sans doute, en Auvergne, sous prétexte qu’un service « minimum » a été assuré ou que des services routiers ont remplacé tous les services supprimés, comme si le car offrait la même vitesse et le même confort que le train… ;

– un dédommagement (20 euros) est prévu en Ile-de-France, seulement pour les usagers des lignes où le service « minimum » d’un train sur 3 en heure de pointe n’a pas été assuré, et sur demande ; il exclut en particulier les 550 000 usagers du réseau Saint-Lazare touchés par 30 jours de grève.

Par ailleurs, le montant de ce dédommagement est notoirement insuffisant : il n’est pas représentatif de la gêne pénible, prolongée, et des préjudices financiers imposés aux usagers.

La Fnaut demande un dédommagement systématique et forfaitaire

Le dédommagement demandé par les abonnés pour le préjudice subi est légitime. Il doit être proportionnel au nombre des jours de grève, même si des services routiers de substitution ont été mis en place. Son montant doit être d’au moins 50 % du prix du voyage.

Par ailleurs la Fnaut demande que les conventions de transport urbain, TER et TET prévoient un dédommagement systématique pour les usagers réguliers en cas de situation difficile.

Il est de l’intérêt des Régions et de la SNCF que les usagers soient indemnisés correctement en cas de perturbation grave, prolongée et répétitive du service public. Faute de quoi une part croissante des usagers se tournera durablement vers la voiture, le covoiturage ou l’autocar.