Après avoir pris diverses décisions qui pénalisent les utilisateurs des trains Intercités, la SNCF veut supprimer l’affichage des places réservées dans certains de ces trains. Cette dégradation incessante de l’offre est inacceptable, l’Etat doit intervenir sans attendre.
La SNCF a déjà supprimé plusieurs relations Intercités au service 2016(1), alors même que le gouvernement ne va statuer qu’après la remise du rapport du préfet-médiateur François Philizot, qui consulte actuellement les élus régionaux et les associations d’usagers.
La dégradation s’accentue
La décision de la SNCF de rendre payants les échanges et les annulations de billets est inadmissible pour les Intercités sans réservation obligatoire, car ces pratiques n’entraînent jamais de pertes de recettes pour l’exploitant.
Simultanément, de façon très discrète dans certaines gares, la SNCF informe qu’elle va supprimer à compter du 15 février 2016, dans les Intercités Paris-Bourges-Montluçon et Paris-Nevers, l’affichage des places réservées. Cette mesure provoquera inévitablement des conflits entre voyageurs.
L’Etat doit intervenir
Face à cette dégradation incessante des Intercités, la Fnaut demande à l’Etat de faire annuler les décisions récentes de la SNCF. Elle attend aussi qu’à la suite des conclusions du médiateur, l’Etat, autorité organisatrice des Intercités, réponde vraiment aux attentes des usagers.
Le train n’est pas l’avion
La souplesse d’accès au train est indispensable face à la concurrence de l’automobile : le train n’est pas l’avion.
Tous les trains Intercités doivent être accessibles avec un billet « ouvert », sans réservation, comme c’est le cas pour la quasi-totalité de ces trains dans les autres pays européens.