A partir des travaux de la commission Duron et de la mission Philizot, le gouvernement cherche à résoudre le problème des trains TET. Cependant, son analyse a été volontairement limitée au périmètre actuel des TET, qui est très loin de couvrir tous les territoires.
L’offre TET de jour reste à définir
L’Etat ne prend en charge que 6 lignes sur 22, dont les 3 lignes dites structurantes.
Comme le demandait la Fnaut, le matériel roulant, qui devrait être renouvelé d’ici 2025, offrira un confort adapté aux longs parcours et pourra circuler à 200 km/h sur les 3 lignes structurantes.
La Fnaut attend maintenant une amélioration significative des services – en particulier une augmentation des fréquences recommandée par la commission Duron, et une politique commerciale plus dynamique – et de la productivité de l’exploitant : le principe des schémas directeurs doit être étendu à l’ensemble des lignes. Les propositions de la Fnaut, par exemple celles concernant la desserte de la Côte d’Azur, doivent être prises en compte.
Les lignes TET de jour transférées aux Régions
Le transfert de 16 lignes TET aux Régions, qui doit impliquer le maintien des subventions de l’Etat, peut favoriser une meilleure cohérence TER/TET et conduire à une offre mieux adaptée aux besoins des territoires desservis. Mais l’offre Intercités doit rester clairement identifiable par le public, et intégrée en ce qui concerne l’information, la billettique et la tarification.
La quasi-disparition des trains de nuit
Sur 8 relations de nuit, 6 disparaissent, dont la dernière transversale Luxembourg/Strasbourg – Nice/Port Bou. Or les besoins de déplacement ne se limitent pas aux seules relations entre les métropoles régionales et Paris, et les trains de nuit restent nécessaires malgré l’extension des dessertes TGV. La clientèle ferroviaire se reportera sur l’avion et la route…
L’appel à manifestation d’intérêt lancé auprès des opérateurs privés, et dont l’échec était prévisible, doit être revu : les nouveaux opérateurs doivent pouvoir exploiter aussi des trains TET de jour, dont le bilan économique est plus favorable que celui des trains de nuit.
La Fnaut attend un programme ambitieux de renforcement de l’offre TET, intégrant toutes les dessertes à moyenne et longue distance hors TGV.
L’Etat et les Régions doivent définir les plans de transports nationaux et régionaux conformément à la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire, et maîtriser les coûts de production par le recours à des délégations de service public.
Enfin l’Etat doit assurer le financement des dessertes TET à partir de la fiscalité écologique.