Début 2014, la SNCF a augmenté ses tarifs de 2,8 %, mais seulement pour répercuter la hausse du taux de TVA de 7 % à 10 %. Elle vient d’obtenir du gouvernement une forte hausse d’une partie de ses tarifs (+ 2,6 %), très supérieure à l’inflation (0,9 % en 2013 + 0,3 % en 2014).
Une hausse injustifiée
– La qualité de l’offre se détériore (fermetures de points de vente, suppressions inopinées de trains, transferts sur route de services TER et Intercités, grèves répétitives).
– La hausse n’offre aucune garantie d’amélioration de l’offre.
– Enfin, avant d’augmenter ses tarifs, la SNCF doit en priorité maîtriser ses coûts de production.
Une hausse dangereuse
Au moment où le prix des carburants automobiles vient de chuter (1) et où se développe la concurrence agressive de l’avion à bas coût, de l’autocar interrégional et du covoiturage, la hausse risque de décourager les voyageurs d’utiliser le train.
Et la transition énergétique ?
La Fnaut s’étonne que cette nouvelle hausse ait été approuvée par le gouvernement, et plus particulièrement par le ministère de l’Ecologie qui préconise une « transition énergétique », alors qu’il s’oppose à la hausse pourtant faible (0,57 %) des péages demandée par les sociétés concessionnaires d’autoroutes.
Pour des raisons sociales et écologiques évidentes, le train doit rester un transport de masse accessible à tous. La Fnaut demande au gouvernement d’abaisser le taux de la TVA sur les transports publics de 10 % à 5,5 %, taux en vigueur pour d’autres produits de première nécessité.