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Sécurité routière : des mesures utiles mais trop timides

02 Fév 2015

Confronté à la première hausse de la mortalité routière observée depuis 2001, le gouvernement a réagi tardivement. Les mesures annoncées le 26 janvier seront utiles, mais elles manquent de  l’ampleur nécessaire pour atteindre l’objectif officiel : « moins de 2 000 morts par an dès 2020 ».

Une réaction tardive

La dégradation de la sécurité routière était clairement perceptible dès le mois de juin 2014. Le gouvernement ait réagi trop lentement, alors que la situation était déjà peu satisfaisante en 2013.

Des mesures utiles…

La FNAUT apprécie particulièrement les mesures de protection des piétons et cyclistes : interdiction du stationnement à moins de 5 mètres des passages piétons, autorisation donnée aux maires d’abaisser la vitesse sur de grandes parties ou même la totalité de leur agglomération.

… mais pas de « choc psychologique »

Les mesures annoncées ne comportent cependant aucun élément décisif susceptible de créer un choc psychologique salutaire parmi les usagers de la voirie. 

Afin de sauver 400 vies humaines par an, le Conseil National de la Sécurité Routière recommandait une réduction de la vitesse maximale autorisée de 90 km/h à 80 km/h sur l’ensemble des routes bidirectionnelles. Mais seule sera menée une expérimentation sur quelques tronçons de routes qui ne sont pas encore précisés.

Une démarche plus volontariste est indispensable

D’autres mesures fortes doivent être prises si l’on veut vraiment atteindre l’objectif, illusoire aujourd’hui, fixé par le gouvernement pour 2020 : en particulier, supprimer les panneaux avertisseurs de radars et mettre en place une signalisation sans équivoque de la vitesse limite.

La FNAUT réclame aussi l’abaissement de la vitesse limite sur les autoroutes de 130 km/h à 120 km/h, valeur moyenne européenne, dans le but principal d’économiser beaucoup d’énergie : annoncer une transition énergétique et déclarer le climat grande cause nationale ne suffit pas.