Tous les grands pays – Allemagne, Grande-Bretagne, USA, Japon, Chine, Inde – investissent massivement dans leur système de transport collectif, en particulier dans les agglomérations. Cette démarche est écologique, stimulante pour les économies locales et créatrice de nombreux emplois.
Seule la France reste à l’écart de ce mouvement général, malgré l’adoption d’une loi sur la transition énergétique, les engagements pris dans le cadre de la COP 21, le poids des coûts externes du trafic automobile (congestion de la voirie, pollution de l’air) et la persistance d‘un chômage massif.
La Fnaut demande un 4ème appel à projets
Fin 2014, le gouvernement a présenté les résultats du 3ème appel à projets de transports collectifs urbains en site propre (TCSP), accordé des subventions d’un montant total de 450 millions d’euros et ainsi débloqué la réalisation de 99 projets très divers (seule la province était concernée). A noter que ce 3ème appel aurait pu être proposé deux ans plus tôt.
La Fnaut a immédiatement demandé au secrétaire d’Etat aux Transports de lancer un 4ème appel à projets, car le montant cumulé des subventions accordées aux collectivités locales à la suite des trois premiers appels (1,8 milliard d’euros) n’atteint pas le montant fixé initialement par le Grenelle de l’environnement (2,5 milliards). Il nous a répondu : « ce n’est pas d’actualité ».
Or l’expérience montre qu’un engagement de l’Etat joue un rôle moteur important. La suppression des subventions de l’Etat après 2002 par le gouvernement Raffarin a bloqué durablement la réalisation de TCSP ; leur rétablissement en 2009, lors du Grenelle de l’environnement, a permis de les relancer.
Les agglomérations de taille moyenne, encore plus que les grandes, ont besoin d’une aide de l’Etat pour pouvoir investir et maîtriser le trafic automobile.