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La Fnaut approuve la hausse responsable des taxes sur les carburants automobiles

24 Oct 2018

La hausse des taxes rapproche les fiscalités de l’essence et du gazole. Elle va se poursuivre avec celle, programmée, de la taxe carbone. Elle est justifiée, car elle contribue à réduire la dépendance pétrolière et participe à la lutte contre la pollution de l’air et le réchauffement climatique.

 

Réduire la dépendance pétrolière 

La hausse du prix du pétrole, qui affecte l’ensemble de l’économie, résulte de nombreux facteurs : tensions géopolitiques (conflit USA-Iran, situation en Libye, Irak, Nigeria et Venezuela) ; limitation de la production par le cartel OPEP-Russie ; croissance de la demande mondiale de pétrole ; épuisement de certains gisements… 

La poursuite de cette hausse est très probable, la seule solution consiste à se dégager de la dépendance pétrolière, donc à limiter la consommation. Le secteur des transports absorbant plus de la moitié du pétrole consommé en France (importé à 99 %), la hausse des taxes sur les carburants est conforme à l’intérêt général, elle permet de réduire la facture pétrolière, déjà proche de 50 milliards € par an.

 

Enrayer le réchauffement climatique

Le réchauffement climatique est une menace encore plus grave, qui concerne la biodiversité, le bien-être humain… et pas seulement l’activité économique. Or le trafic routier, automobile en particulier, est responsable de plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre de notre pays.

La seule réponse possible consiste à réduire la consommation de carburants fossiles, donc le volume du trafic. Comme le disait le professeur d’économie Jean-Marie Chevalier : « bloquer les prix en baissant les taxes, c’est nourrir le consommateur d’illusions ». Les taxes, bien loin d’être un « matraquage punitif et malhonnête », protègent le consommateur en l’incitant à modifier ses comportements de mobilité.

 

Comment aider les ménages en difficulté

La hausse des taxes pénalise cependant les ménages modestes, périurbains et ruraux, pour lesquels la voiture est aujourd’hui difficilement remplaçable dans la vie quotidienne. Il est évidemment légitime d’aider les ménages pénalisés, mais les aides ne doivent pas être ciblées sous forme d’une baisse des taxes qui encouragerait inévitablement l’usage de la voiture.

La Fnaut rappelle que le vélo et le VAE peuvent faciliter la mobilité de ces ménages ; que le covoiturage, trop souvent présenté comme la solution miracle, n’est qu’un expédient qui, même s’il est organisé par une collectivité locale, n’est soumis à aucune obligation de service public ; et qu’enfin une augmentation de la capacité des voiries ne ferait que renforcer à terme leur congestion.

 

La Fnaut attend du gouvernement qu’il accompagne la hausse justifiée des taxes sur les carburants automobiles d’un effort conséquent de développement des modes alternatifs à l’automobile, et plus spécialement des aménagements cyclables et des transports collectifs périurbains et ruraux, train et autocar. Cet effort doit être financé par une partie significative du produit des taxes.

 

 

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