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La cadence renforcée des TER viendra-t-elle à bout des trains bondés en Pays de la Loire ?

09 Oct 2024

PAYS DE LA LOIRE. Les études pour améliorer la fréquence des trains sont lancées cet automne. Infrastructures et rames pourront-elles absorber le nombre croissant de voyageurs ? Longue échéance. « Afin de permettre l’augmentation de l’offre de TER sur l’axe Nantes – Saint-Gilles-Croix-de-Vie/Pornic, des études cofinancées par l’État et la Région […] démarreront à l’automne 2024. » Le vendredi 20 septembre, à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique), Roch Brancour, vice-président (LR) de la Région Pays de la Loire en charge des transports, et Frédéric Étève, directeur territorial SNCF Réseau, ont promis plus de trains… en 2032.

Retard à l’allumage

Pourtant, dès 2018, la Région annonçait un train par gare, par heure et par sens, entre 6 h et 20 h, à compter de 2030, comme l’objectif principal de sa stratégie régionale des mobilités. « À horizon 2030 », corrige le vice-président aux transports, qui mène simultanément l’ouverture progressive du réseau à la concurrence.

Un rythme de tortillard pour les associations de voyageurs.

Il n’existe pas de programme clair pour mettre en adéquation les moyens et les objectifs

critique Dominique Romann, le président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut) en Pays de la Loire. « Nous avons avancé des études pour rendre notre stratégie atteignable », répond la Région. Et Roch Brancour d’admettre : « Les travaux sont plutôt devant nous que derrière nous. »

Une cadence soutenable pour les infrastructures ?

« En définitive, les investissements ne sont pas prévus avant 2032 », égratigne Gérard Allard, membre de l’UFC Que Choisir et ancien membre de la commission transports du Ceser (Conseil économique et social environnemental régional ). « Notre crainte concerne une dégradation des liaisons d’ici là. » En particulier sur les lignes à voie unique jalonnées de passages à niveau, comme Nantes-Pornic, où la Région va accroître la cadence, préalablement à de nouveaux aménagements.

Une trentaine de nouveaux trains en 2031

Des ambitions difficilement réalisables au regard de « l’absence d’investissement dans le matériel roulant ces dernières années », estime Gérard Allard, de l’UFC Que Choisir. « Nous allons commander deux Regio 2N, des trains de 500 places, d’ici à novembre, pour une livraison en 2027 », se défend, à rebours, la Région. Puis une trentaine de trains, pour l’étoile mancelle, renforcera le parc roulant en 2031.

[Pour l’heure, à matériel constant,] un risque pèse sur la fiabilité

alerte Dominique Romann.

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Article paru dans Ouest France par Antonin Galleau

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