Alors que le gouvernement vient de mettre en place une commission chargée de définir l’avenir des trains d’équilibre du territoire (TET), dont l’Etat est autorité organisatrice, Etat et SNCF dégradent à nouveau les relations de nuit, sans tenir compte des besoins des voyageurs.
Des réductions de service…
Depuis le 14 décembre 2014, les trains Intercités de nuit Strasbourg/Metz – Nice/Port-Bou, auparavant quotidiens, ne circulent plus que du vendredi au dimanche. Exception faite de la période juillet-août et de certaines périodes de fêtes, pendant lesquelles ils circuleront du jeudi au lundi.
…et une baisse de qualité importante
Ces trains de nuit ne disposent plus de places en sièges inclinables depuis le 14 décembre 2014.
Des suppressions de trains se produisent fréquemment et de façon récurrente pour des motifs variés, ce qui était exceptionnel avant 2010.
Les temps de parcours des trains desservant Strasbourg augmentent d’environ une heure et demie, en raison du détour par Culmont-Chalindrey. Ces trains deviennent donc moins attractifs avec, par exemple, une arrivée à Strasbourg à 9h20, au lieu de 7h59 en 2009. L’allongement de la distance – 199 km de plus que par la ligne entièrement électrifiée passant par Besançon – se traduit par une forte augmentation du prix des billets.
Tout semble conçu pour dissuader les usagers d’utiliser les Intercités de nuit.
Les trains de nuit répondent à un besoin
Les trains de nuit Metz/Strasbourg – Nice/Port-Bou, appréciées par de nombreux voyageurs, répondent à des besoins très variés de mobilité toute l’année. Ils ne sont aucunement en concurrence avec les relations de jour par TGV, qui ne sont pas directes au-delà de Marseille.
Le train de nuit permet de gagner du temps : un aller retour possible sur un week-end ne l’est plus par un TGV de jour. Un train de nuit peut incorporer des voitures de niveaux de service différents (sièges, couchettes, lits). Et, contrairement à l’avion, il relie des villes moyennes de Lorraine et d’Alsace à l’ensemble du littoral méditerranéen.
La Fnaut demande donc le rétablissement de services de nuit de qualité, tels qu’ils étaient définis lors de la signature, fin 2010, de la convention Etat-SNCF toujours en vigueur.