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Communiqué de AMIGA face au risque de fermeture de la section Neussargues - St-Chély (ligne des Causses) prévue fin 2023

05 Juin 2023

La FNAUT relaye un communiqué de AMIGA pour inciter à participer à la mobilisation et participer à sauver la section neussargues – St-Chély prévue fin 2023 au trafic voyageurs et fin 2024 au trafic FRET.

Voici quelques mois, nous pensions sauvée la partie sud de la ligne de l’Aubrac, Clermont-Ferrand-Béziers.

En effet, tous les indicateurs poussaient à croire que l’état avait pris conscience de l’importance de cette ligne pour le Massif Central :

  • son statut TET : train d’équilibre du territoire avait enfin été confirmé jusqu’en 2032, ce qui faisait d’elle la seule ligne inter-cités d’Auvergne.
  • un rapport du COI qui préconise – à l’unanimité de ses membres – la priorisation des infrastructures existantes avant de développer de nouvelles voies de circulation,
  • un plan de 100 milliards annoncé par Mme la Première Ministre,
  • une étude de 3 millions d’euros réalisée à l’initiative de l’état avec le concours d’Agroparitech et le CEREMA pour évaluer le potentiel des deux lignes que sont le Cévenol et l’Aubrac,
  • cette dernière ligne alimente une usine Arcelor-Mittal à la pointe dans son domaine : l’acier à grains orientés. Cette entreprise plus que centenaire a bénéficié d’ investissements de dizaines de millions d’euros ces dernières années, ce qui a assuré l’avenir de ce site qui emploie plus de 200 ouvriers. Son impact économique va bien au-delà de la Lozère et du Cantal. Des milliers de tonnes d’acier transitent par le port de Fos-sur-Mer et représentent une partie importante de son activité.

Et pourtant, à de nombreuses reprises le fret a été transféré sur l’autoroute A75 depuis la gare d’Arvant. Depuis de nombreuses années, cette situation incertaine fragilise l’usine pour qui ce transfert représente un coût supplémentaire important : 50 camions par jour qui nécessitent de lourdes opérations de manutention au lieu d’un train et ses wagons qui pénètrent facilement dans l’usine et sont intégrés rapidement à la chaîne de production grâce à un pont de déchargement adapté.

Alors que l’état souhaite réindustrialiser la France, dans le même temps, il va condamner une usine par défaut d’entretien d’une voie ferrée, tout en annonçant un plan massif d’investissement dans le ferroviaire qui représente une chance pour l’avenir des mobilités.

Rappelons que :

  • cette ligne irrigue 5 départements et 2 régions ;
  • qu’elle est électrifiée sur 277 km entre Béziers et Neussargues ;
  • qu’elle est la seule alternative à l’automobile dans un territoire de montagne où aucune ligne grande vitesse ne pénètre et n’a même l’espoir de pénétrer ;
  • qu’elle représente un moyen de transport sûr pour nos territoires qui connaissent des conditions de circulation compliquées en hiver (neige, verglas…) notamment pour nos jeunes lycéens et étudiants ;
  • que plus de 2.000 élus (Conseils départementaux, Intercommunalités, Syndicats, parcs et communes) représentant des centaines de milliers d’habitants (chiffre remarquable en zone peu dense ! ) ont délibéré pour demander sa rénovation.
  • qu’elle jouit d’une belle réputation à l’international. En effet, elle a été pour la seconde fois cette année, élue parmi les 10 plus belles lignes de France par le quotidien « The Guardian ». Elle compte de nombreux ouvrages d’art dont le plus exceptionnel est le viaduc de Garabit (chef d’œuvre de Gustave Eiffel) qui était un des symboles de la grandeur de la France et de l’audace de ses ingénieurs à la fin du 19ème siècle. Ce viaduc battait alors les records de hauteur détenus par les américains. Il est encore enseigné dans les écoles d’ingénieurs en génie civil. Inscrit depuis 1965, classé depuis 2017, il fait l’objet d’une demande de classement au patrimoine de l’humanité dans le cadre d’un projet européen qui regroupe 6 viaducs (Allemagne, Italie, Portugal)

Aujourd’hui, pour sauver la ligne, nous parlons à court terme de rénover 25 km de voie entre Andelat et Loubaresse dans le Cantal soit le remplacement de 25 km de voies dit double champignon qui datent de 1932. Ce chantier est évalué à 40 millions d’euros.

La centaine de membres venant de toute la France que regroupe notre association ne peut pas croire que l’Etat va aller à contre courant de toutes ses annonces dans une période post « gilets jaunes » lesquels dénonçaient le manque de soutien aux zones rurales. Condamner cette voie, c’est condamner – à plus long terme – une grande partie du Massif Central et la priver de tous les moyens modernes de regagner des habitants… En bref, l’abandon de tout un territoire.

Retrouvez ci-dessous ce que vous pouvez faire pour participer à affirmer la nécessité de cette ligne pour l’avenir du Massif Central.

  • Nous vous invitons à vous mobiliser, à écrire aux différents ministères pour leur dire l’importance de cette ligne :
    – à Élisabeth Borne, première ministre à Matignon ;
    – à Clément Beaune, au ministère des transports ;
    – à Dominique Faure, au ministère des collectivités ;
    – à Bruno Lemaire, au ministère de l’économie.
  • Nous vous invitons également à vous associer aux différents temps de rassemblement qui vont avoir lieu en juin et à diffuser les dates autour de vous :
    • 12 juin à 11h, rassemblement en gare de Saint-Chély-d’Apcher ;
- 20 juin 11h30, rassemblement à l’aire de repos du viaduc de Garabit de l’A75 et en gare de Saint- Flour à 12h30 : prises de parole et grillade ;
- 26 juin : initiative autour du TET Aubrac « train des citoyens » ;
- 9 juillet en gare de Séverac à 12h.
    • Rassemblement pour la réouverture de la ligne Rodez-Sévérac-Mende et pour défendre l’Aubrac comme TET. Après-midi festive pour fêter l’anniversaire des 28 ans du Comité Pluraliste avec concert occitan ;
A 18 h 30 spectacle vivant sur la ligne Béziers-Neussargues au château de Séverac par le groupe théâtral Gérard Gérard ;
- Fin juillet dans les hauts cantons de l’Hérault. Date à préciser.

Contact : amisgarabit@gmail.com