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Trimballer son vélo dans le métro, le train, l'avion : toujours un casse-tête, mais on progresse !

27 Oct 2025

Malgré des progrès (on partait de loin), il n’est pas toujours évident de prendre les transports avec son vélo. État des lieux des possibilités offertes aux cyclistes.

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Matthieu Lambert, journaliste pour l’Équipe dresse l’état des lieux du vélo dans les transports en commun : métro, RER, bus, tram, autocars, TGV, TER, avion : 

Métro : les portes s’entrouvrent

La RATP avance des « raisons évidentes de place disponible » et de sécurité, des risques d’entrave à la circulation des passagers lors de l’ouverture et la fermeture des portes. Pas si « évidentes » aux yeux de Gilles Laurent, responsable des mobilités douces à la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut).

Il est l’auteur « à 80 % » d’un Livre blanc sur l’accessibilité des vélos dans les transports, un état des lieux impulsé par Mon vélo dans le train, un collectif de douze associations. « Interdire le vélo dans le métro, voilà un tropisme bien français. À Madrid, aucun souci, on peut prendre le métro avec son vélo. À Berlin, idem. »

Petite concession aux cyclistes : la ligne 1 leur est ouverte les dimanches et jours fériés, jusqu’à 16h30. Mais ne faudrait-il pas parler de « tolérance » plutôt que « d’autorisation » ?

La vraie « vélorution » ? Depuis mai 2025, les vélos pliants (et obligatoirement pliés) sont autorisés à toute heure sur toutes les lignes du métro parisien « sous réserve de ne pas gêner les autres voyageurs et la circulation », tempère la RATP. Un dispositif inspiré du métro marseillais, étendu dans les bus et trams de la capitale. Belle avancée, mais ce n’est pas demain la veille que vélo rimera avec métro.

RER : aux heures ouvrables, si tout va bien

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Autocars, bus, trams : on n’est pas rendus

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TGV : sur la bonne voie mais…

Les trains à grande vitesse ont longtemps ignoré les vélos. Désormais, des lignes les acceptent, dans des emplacements spécifiques, moyennant une réservation de 10 €.

Presque le plus simple… Sur SNCF Connect, on coche une case, et les trains qui le proposent sont proposés

décrit Gilles Laurent. Bien, mais pas infaillible.

Si une avarie survient sur une rame, la SNCF prévient par SMS, renomme votre place et… oublie parfois le vélo.

Autre souci : « Dès que l’on sort de France, il n’y a pas d’emplacement prévu, dans le Paris-Barcelone, ou le Paris-Bruxelles par exemple. Mais il y a objectivement du mieux. »

Une avancée amorcée il y a cinq ans. De deux emplacements présents en 2025 dans 53 % des TGV Inoui, « obtenus en retirant quatre sièges » , sourit Gilles Laurent, on devrait passer progressivement à huit, selon la législation en vigueur, à la faveur des changements de rames et rénovations – oui, la mesure prendra du temps à se généraliser.

Sinon, le vélo démonté peut voyager dans une housse de dimension 90 x 120 cm, sans frais supplémentaires. Gilles Laurent poursuit :

Il est alors considéré comme un bagage… Mais cela implique d’être un peu mécano, et ce n’est pas le cas de tous les cyclistes…

Dany Maffeïs avance le peu d’égards des passagers pour l’objet dans sa housse, a déjà dû « faire un peu de rangement » pour éviter l’écrasement sous les valises entassées. « Attendez, c’est un vélo, faites attention » . D’après Gilles Laurent, les contrôleurs, sensibilisés, se montreraient toutefois de plus en plus attentifs à la préservation des bicyclettes.

Le coureur amateur craint aussi de ne pas pouvoir garder un oeil sur son destrier : « Il arrive qu’il voyage trois wagons derrière quand tu as réservé un emplacement… Tu n’es pas tranquille. » On s’achemine quand même vers plus de sérénité.

TER : éternel casse-tête

« Le pire, alors que ce devrait être simplissime , soupire Gilles Laurent. Le TER est LE moyen de transport que l’on utilise pour une petite rando, ou rejoindre une véloroute. » Or, c’est le plus complexe aux dires de l’observateur. Ne pas ôter le casque pour ne pas s’arracher les cheveux par poignées.

Car les règles changent d’une région à l’autre selon la politique, la saisonnalité, ou autres modalités et spécificités mystérieuses. Voire d’une ligne à l’autre. En théorie, la bicyclette tenue à la main peut voyager gratuitement, « dans la limite des emplacements disponibles » . Traduction : si affluence, le personnel se réserve le droit de vous refuser l’accès à bord.

Dans plusieurs territoires, il faudra obligatoirement réserver et/ou payer, entre 1 et 3 €. « En Bretagne, c’est une résa par train ! » s’écrie Gilles Laurent. Pour s’y retrouver, se connecter sur le site TER de la région traversée. Gros casse-tête, entre onglets difficiles à trouver et cases à cocher sans résultats probants.

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Contact presse : Nina Soto, responsable communication et relations presse Fnaut : 07 67 78 06 24