La revue La Vie du Rail, qui met à disposition de la Fnaut chaque mois une page intitulée « Regards de la Fnaut » dans laquelle elle retranscrit les difficultés rencontrées par les usagers, à travers le recours à des associations locales ou à l’avis de membres de la Fnaut, interroge ce mois-ci l’avenir de la gare de Gérardmer.
En 1988, à la demande de la SNCF avec l’accord de l’État, la voie pénétrante en Hautes Vosges, Bruyères – Gérardmer est fermée. Sans train, Gérardmer est encore plus enclavée. Cette erreur est à corriger avec la création de l’association Train Gérardmer Vologne Vosges (TG2V), en 2004, pour le retour du train à Gérardmer. Par an, Gérardmer accueille 1 million de visiteurs et leurs voitures… trop de voitures.
TG2V agit en informant au moyen de tracts, d’affiches et de banderoles, les habitants et les touristes, lors de manifestations sportives, culturelles ou de loisirs, en bordure du lac, comme « Faites du train » chaque 15 août, un triathlon avec 1 500 compétiteurs, la Fête des jonquilles (50 000 entrées) et le festival du film fantastique (30 000 entrées). Parmi d’autres actions, les manifestations ciblées pour la sauvegarde des petites lignes vosgiennes en gare de Bruyères, Saint-Dié et Epinal à l’initiative des cheminots.
Plus de 5 000 personnes, adhérent au projet de TG2V, pour agir auprès des décideurs et des élus. A la demande de TG2V, la Région Lorraine a engagé une étude réalisée par SNCF Réseau. Les données utilisées sont contestées par TG2V. Pour pallier à cette situation, une seconde étude fut faite par une filiale SNCF. Ses conclusions : projet non rentable, faute de passagers, coût de réhabilitation des 16 km de voie : 40 M €. Pas rentable, coûteux, les arguments classiques pour plomber un projet mais utilisés par les adeptes d’une voie verte sur la voie ferrée.
A l’initiative de TG2V, une troisième étude faite par un bureau indépendant reconnu donne en conclusion : coût des travaux 25 M €, projet qui montre un réalisme d’avenir. Quel contraste avec l’étude SNCF ! TG2V est un projet vital pour assurer la mobilité des habitants et des visiteurs, pour désenclaver Gérardmer et les Hautes Vosges, pour pérenniser la ligne Epinal – Saint-Dié des Vosges, pour faire vivre la ruralité, pour participer dans l’urgence à la transition écologique et pour un mode de transport d’avenir qui vise à redynamiser, voire à réhabiliter les petites lignes ferroviaires avec la réalisation d’un tram – train.
Entre Gérardmer – Bruyères, il est tram avec 16 km de voie à réhabiliter, 2 km de rails encastrés à créer à Gérardmer et il est train sur la ligne Epinal – Saint-Dié des Vosges, réouverte en décembre 2021. Il est urgent que la Région Grand Est, compétente pour les TER, décide de la pertinence de ce projet tram-train et engage sans tarder les procédures pour aboutir, avec une inscription au Contrat Plan Etat-Région 2021 – 2027, au Contrat de Relance Economique et de Transition Ecologique et avec une aide Européenne.
Depuis 19 ans (2004-2023), par la volonté des membres de son conseil d’administration, l’aide du collectif d’associations de défense des petites lignes, l’appui de ses adhérents, TG2V poursuit avec détermination son action pour le retour du train à Gérardmer.
Pour le CA TG2V, le Président, Robert FRAYON
Cliquez ici pour téléchargez le Regard de la Fnaut de mars 2023 (pdf)
Contact : Jean-Pierre Wolff, Conseiller national Fnaut : wolffjp@orange.fr