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Le succès populaire des « cars Macron » malgré des infrastructures obsolètes

21 Août 2025

Une dépêche de l’AFP, par Simon Avon, met en valeur le succès populaire des « cars Macron » grâce notamment à une interview de Michel Quidort, vice-président de la Fnaut. « Depuis dix ans, les liaisons longue distance en bus sont un succès populaire, mais elles restent confrontées à des infrastructures obsolètes pour satisfaire les besoins des clients et permettre un développement plus important.

Un mercredi d’août à Paris-Bercy, les gens se pressent le long du quai étroit où s’alignent les bus orange et verts, entre quelques distributeurs automatiques, des bancs pleins et des toilettes publiques hors service. Assises sur leurs valises en attendant le départ, Farah et Sofia, 29 ans, styliste et photographe, expliquent prendre le car « régulièrement pour le travail », entre Paris et Bruxelles, où elles vivent.

Si elles ont choisi cette option depuis « quatre ou cinq ans » – 4 heures de trajet contre moins d’une heure trente par le rail – c’est avant tout pour le prix du billet, « moins cher que le train ». Comme elles, 11,1 millions de passagers ont voyagé sur des lignes de car longue distance en 2024, une hausse de 14 % par rapport à 2023, selon le rapport annuel de l’Autorité de régulation des transports (ART).

27 millions de voyageurs en 2024

« Ça limite la consommation »

En dix ans, ces autocars ont trouvé leur clientèle, ils répondent à une demande de gens qui n’avaient pas les moyens financiers ou les moyens de se déplacer

se réjouit Michel Quidort, vice-président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT).

En attendant sa correspondance dans la gare routière de Biarritz, Emilia Potdevin, une étudiante de 19 ans, explique avoir choisi le bus pour des raisons économiques mais aussi pour sa « dimension écologique » : « Le fait de remplir le bus, ça limite la consommation. »

Dans son rapport annuel, l’ART relève que les émissions moyennes par passager des cars sont « presque cinq fois moindres » que celles des voitures, et « proches » de celles des TER. Michel Quidort regrette en revanche une qualité de service « plus discutable, notamment avec la quasi-inexistence de gares routières dignes de ce nom ».

Absence de « gares Macron »

« Il n’y a rien, ni abri, ni toilettes »

En attendant son bus pour le Portugal, Georges Da Costa, 46 ans, estime lui l’offre de service suffisante pour ses besoins, tout en reconnaissant que « l’endroit gagnerait à être un peu plus propre ». « Le niveau d’équipement des grandes gares nationales reste en deçà des standards attendus », reconnaît l’ART dans son rapport.

Elle pointe notamment du doigt celle de Lille-Europe, pourtant sixième en 2024 en matière de fréquentation avec plus d’un million de passagers. Aucun des neuf équipements analysés (sanitaires, salle d’attente, personnel…) n’y est disponible.

Il n’y a rien, ni abri, ni toilettes… Juste un poteau à côté d’une immense gare ferroviaire

énonce Michel Quidort

Comme l’implantation et la gestion des gares routières dépendent des autorités locales, « il y a autant de configurations que de villes et d’arrêts », souligne Charles Billard. « On souhaite qu’à terme, dans une nouvelle loi des transports, il y ait quelque chose de plus cadré pour donner aussi les moyens aux villes », espère Aurélien Gandois. »

 

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