
La Tribune revient sur l’enquête menée par la Cour des comptes qui va dans le sens des conclusions de la Fnaut s’agissant de la gratuité des transports. Extrait de l’article rédigé Coline Vazquez.
Gratuité totale, tarifs réduits… La contribution des usagers au financement des transports collectifs urbains (TCU) n’est pas suffisante : c’est le constat que dresse la Cour des comptes dans son rapport sur le sujet publié ce lundi. Elle pointe ainsi l’effet » d’une modération générale des tarifs et d’une multiplication des tarifs réduits qui ont abouti à baisser de façon significative cette contribution « .
À commencer par la gratuité totale qui s’est développée ces dernières années. De Dunkerque à Aubagne, en passant par Compiègne et la métropole de Montpellier avec ses 31 communes. Au total, une quarantaine de collectivités, en France, offrent désormais la gratuité de leurs transports en commun. Un avantage pour leurs usagers mais dont les effets sont pourtant limités, selon la Cour des comptes.
L’institution admet que » la gratuité peut, dans le cas de petits réseaux, constituer une solution parmi d’autres aux problèmes de fréquentation, c’est-à-dire de sous-utilisation des transports collectifs « . Ainsi, sur les plus petits réseaux, où des bus » circulent souvent presque à vide « , cela permet d’augmenter la fréquentation pour un coût limité.
» De même, pour les autorités organisatrices de la mobilité [AOM] de taille intermédiaire percevant structurellement moins de recettes tarifaires, la gratuité est attractive, car elle permet, à court terme, d’augmenter la fréquentation sans offre supplémentaire. «
Un report modal des automobilistes très limité
Mais ce constat ne s’applique pas aux » réseaux importants et étendus « , pour lesquels la gratuité a » des effets négatifs sur le plan financier, tout en ne s’accompagnant que d’un report modal des automobilistes très limité « . Autrement dit, cette mesure coûte cher sans pour autant
…
De son côté, la Fnaut partage, elle, l’alerte lancée par la Cour des comptes, estimant que, plutôt que la gratuité,
Ce qui compte pour les usagers c’est d’avoir un service étendu à tout le périmètre de l’agglomération et étendu tant en fréquence qu’en volume de services
explique à La Tribune, son vice-président, Alain Richner. Il rappelle néanmoins l’importance » d’avoir des tarifs solidaires pour ceux qui en ont besoin « , voire envisager la gratuité pour ces derniers.
Des réductions tarifaires pas adaptées
Au-delà des mesures de gratuité mises en place par certaines collectivités…
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