
Une augmentation bien malvenue des tarifs régionaux
Le Conseil Régional des Pays de la Loire a voté une forte augmentation des tarifs, applicable au 1er juillet. Pour les billets occasionnels, l’augmentation de 10 % va être très pénalisante pour beaucoup dans un contexte d’incertitude et de ralentissement économique.
En intégrant les augmentations de 6 % en 2023, et de 4 % en 2024, l’augmentation cumulée (21%) dépasse l’inflation sur la dernière décennie, alors que le bon remplissage des trains améliore les recettes de la Région. Celle-ci vient de refuser de renforcer son budget transport par un très faible Versement Mobilité (0,15%) prélevé sur les entreprises d’au moins 11 salariés, dont certains utilisent pourtant le transport régional.
La forte demande de transport collectif pourrait prendre fin face à l’augmentation des tarifs, et à la baisse du carburant. Veux t-on renvoyer sur la route une partie de ceux passés au transport collectif ?
Les usagers et les objectifs de décarbonation demandent des trains et des cars supplémentaires. L’expérience a montré que cela améliore le rapport entre les recettes et les dépenses du TER. Or cette augmentation des prix ne s’accompagne d’aucune décision nouvelle d’amélioration du service.
Les abonnés du périurbain particulièrement touchés
L’augmentation du coût des abonnements est forfaitaire, quelque soit la distance journellement parcourue ; elle est donc particulièrement forte, pouvant dépasser les 15 %, pour les abonnements courte distance, qui sont ceux que prennent de nombreux habitants du périurbain.
Des discussions étaient engagées entre la Région et les différents réseaux locaux, en particulier métropolitains, pour une billeterie simplifiée et une tarification plus attractive, et aussi pour inciter les habitants du lointain périurbain à utiliser les haltes les plus proches de leur domicile, au lieu de se diriger vers les haltes en périmètre métropolitain bénéficiant de la tarification urbaine, moins coûteuse. Le choix par la Région de charger les habitants périurbains va au contraire renforcer ce phénomène.
Les problèmes de surcharge récurrents des trains en périphérie doivent-ils être réglés par une sélection par le prix et un report sur la route ?