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Faciliter l'accès de tous aux mobilités "propres"

16 Jan 2021

 

Le passage au tout numérique laisse de côté beaucoup de monde

Le développement des offres digitales a certes permis de toucher de nouvelles catégories de voyageurs, mais la SNCF en a profité aussi pour supprimer des services et des guichets sans que des alternatives de qualité ne soient en place dans les territoires. La Région n’avait prévu aucun dispositif d’encadrement dans la Convention passée avec la SNCF.

Le nombre de personnes « non connectées », en permanence ou occasionnellement, reste important ; et la majorité des personnes équipées de smartphone ne les utilise pas pour organiser ses déplacements.

Un accès en « présence physique », reste aussi utile pour les procédures compliquées, les voyages à multiples correspondances, les différentes cartes régionales ou nationales, les réclamations, des informations, ou pour faire aux bugs et pannes diverses. En particulier pour ceux éloignés du transport collectif ou du numérique.

C’est un enjeu pour l’accès de tous aux déplacements, et pour limiter aussi les dépenses et le stress lié à la dépendance aux équipements individuels

Des équipements indispensables

Pôles mobilité. Notre association régionale avait évalué à près d’une quarantaine (soit un pour 100 000 habitants, contre 61 guichets SNCF ouverts fin 2016) le besoin de points d’information, de vente de billets, complétés autant que possible par des services (location et maintenance de vélos, offres touristiques, boxs de dépôt, autopartage, etc..). Ceci permettrait d’équiper les petites villes et les pôles d’échange en banlieue des grandes villes.

Depuis 2016, la population a augmenté, tout comme la demande du fait de l’intégration des réseaux de cars, de la croissance de l’intermobilité, qui nécessitent plus d’information. Les alternatives aux guichets proposées actuellement dans les territoires sont rares, liées à la bonne volonté d’offices de tourisme, de commerçants, de transporteurs, et peu professionnelles.

La Région se décharge de ce rôle d’information et de promotion sur les communautés de communes, via éventuellement des contrats opérationnels de mobilité (destinés aussi à cofinancer aussi des aides au covoiturage, des pistes cyclables, etc.…).

  • Aucun territoire ne doit être éloigné de l’accès à l’information, à la billeterie et à la mobilité ; un « service public » couvrant le territoire, en concertation avec les collectivités locales, est de responsabilité régionale,.

Distributeurs de Billets Régionaux  : 68 gares seulement seraient équipées (sur 131) de DBR dont certains n’acceptent que les cartes bancaires. Il n’y a pas de nouvel équipement prévu, alors que des sites fréquentés ou sans autre solution, en nécessiteraient. L’arrivée de nouveaux opérateurs par la mise en concurrence nécessiterait d’ailleurs que les équipements de distribution soient pris en charge par la Région, qui aurait intérêt à se regrouper avec d’autres régions à ce sujet.

  • Les DBR sont à multiplier, sous le pilotage de la Région, du fait de la multiplication attendue des opérateurs. Des appareils plus légers doivent pouvoir être « embarqués » si nécessaire.

Information non numérique dans toutes les gares et pôles de mobilité : L’information se réduit de plus en plus dans les gares aux seuls écrans donnant les trains au départ ou à l’arrivée dans les heures suivantes. Ceci ne répond qu’à une partie des besoins des usagers et éloigne des candidats voyageurs. Et dans plusieurs cas, le bilan environnemental de l’information papier doit être bien meilleur que des connexions multiples par internet..

  • Horaires affichés, fiches horaires disponibles, plans de réseau, infos sur les autres prestataires de transport et coordonnés utiles locaux, plan local, plan de quartier avec indication des services, localisation des pôles mobilité proches, etc… doivent être disponibles dans les gares et pôles mobilité.