24
Nov
2021
Rappel, le projet comprend :
-La réalisation d’aménagements ferroviaires de la ligne existante au Sud de Bordeaux et au Nord de Toulouse indispensables pour les usagers toulousains et girondins des trains du quotidien.
-La création de lignes ferroviaires nouvelles entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, avec un tronc commun de 55 km entre les deux lignes se séparant par un triangle à Bernos Beaulac desservant Mont de Marsan et s’interconnectant avec le réseau classique à Dax puis allant vers l’Espagne via Bayonne. La ligne venant de Bordeaux vers Toulouse permet au via Agen et Montauban, une liaison nouvelle entre le pays Basque Espagnol et la capitale d’Occitanie. A Agen, la liaison avec la ligne Agen – Auch offrira un désenclavement du Gers. En rapprochant Pau du réseau grande vitesse européen, le projet désenclave le Béarn.
Le projet est complexe. Beaucoup de choses ont été écrites ou dites sans vision globale et trop souvent parcellaires ou entachées d’intérêts particuliers.
Pourquoi la Fnaut est depuis toujours favorable au projet ?
*La mise au niveau 220 Km/h entraînerait pour les riverains des lignes actuelles des travaux très impactants:
La modification des courbes et la reprise totale du tracé sur certains sites (Laluque, Morcenx, tranchée de Talence-Cestas jusqu’à Lamothe, Langon, Port st Marie)
La suppression des passages à niveaux (170 vers Toulouse, 18 vers l’Espagne.
*Avantages pour les usagers:
Le choix donné à l’usager de choisir des trains rapides ou plus lents pour les trajets TER ou longues distances avec pour exemple le succès des OUIGO entre Bordeaux et Paris.
Dans l’avenir, la possibilité dans l’avenir de SRGV (Services Régionaux grande Vitesse).
La possibilité sur les lignes classiques de faire passer plus de trains de desserte fine des territoires qui prendront la place des circulations passant par la ligne nouvelle.
*Pour le climat :
Le projet n’est sûrement pas à contre courant de l’écologie car comme l’écrit l’un des opposants au projet « Certes, le pire des trains sera toujours meilleur que l’avion en termes de CO2 «
-Plus de Train c’est moins de CO², moins de voitures et surtout moins de camions en donnant la possibilité de dégager des sillons pour le fret sur les lignes classiques. Le fret ferroviaire est un vrai sujet pour éviter ces files de camions émetteurs de CO2 sur tout l’axe européen vers l’Espagne.
-Plus de trains rapides, c’est moins d’avions. La barre des trois heures de trajet fera basculer les usagers toulousains de l’avion vers le train et évitera la construction d’un troisième aéroport à Toulouse.
– La partie du projet passant dans la forêt des Landes traverse un espace industriel de parcelles de pins plantés pour être abattus vers 40 ans de vie. Rappel l’espace initial au 19ème siècle était des marais. Dans tous les cas, les compensations environnementales sont prévues dans le projet GPSO.
* Le 27 septembre 2021, le dernier obstacle judiciaire a été levé, le Conseil d’Etat a rejeté les ultimes recours des opposants. Opposants tous habitants de Nouvelle Aquitaine, c’est à noter.
En France « pour le ferroviaire, on réfléchit ; pour le routier, on agit ». Où en serait-on, si, aujourd’hui, on circulait sur la RN 10 ou la RN 113 ? Ces routes nationales ont été améliorées depuis le 19 siècle. La création en 1975 de l’autoroute vers Toulouse et la mise à trois voies de l’A63 vers l’Espagne permettent plus de sécurité et améliorent la vitesse des circulations automobiles.
Pourquoi refuser à des voies ferrées de 1850, ce que l’on a permis aux voies routières ?
Pour la Fnaut, le projet est donc un bon compromis indispensable pour les besoins de déplacements des usagers du quart Sud Ouest de la France tout en luttant contre le réchauffement climatique